Historique
Voici quelques fragments de notre histoire, parmi des années d'actions, de moments de vie, de rencontres, de passions et de création, de connivences, d'embrouilles et de séparations, de succès, d'échecs et de leçons... dans tous les cas, de participation à la construction d'une réalité politique en rupture avec les institutions...
Parce que tout ceci constitue une expérience d'une rare densité, il est impossible d'en rendre compte avec exhaustivité. Il s'agit cependant de ne pas oublier, et comme personne n'écrira notre histoire, nous voulons nous efforcer d'en archiver, d'en retranscrire, d'en revivre des moments. Ce pour prendre du recul, comprendre, avancer et continuer!
2012 - 2011 - 2009 - 2008 - 2007 - 2006 - avant...
2012
Du 1er au 10 juillet 2012 : chantier d'été de l'espace autogéré !
On vous invite à participer au désormais traditionnel chantier d'été des Tanneries, du 1er au 10 juillet !
S'y mêleront, pendant 10 jours, BTP Do It Yourself, aménagements d'espaces d'activités, rendez-vous sportifs et ludiques, moments dansants, échanges de savoir et vie collective. Venez profiter de ces moments de rencontre et de découverte de la grande usine autogérée tant qu'il en est encore temps, puisqu'il est de plus en plus probable que l'on déménage un jour, pour transvaser les structures et projets dans un nouvel espace. Sujet sur lequel on fera le point, dès que l'issue des négociations en cours sera plus claire.
D'ici là, sachez que ça commencera fort, avec une boum de soutien à blabla le 30 juin, avant d'enchaîner sur le tri des trésors et matériaux accumulés, le travail sur les archives et la déco, la mécanique vélo pour disposer de cycles communisés, les équipées sur les toits pour parer aux fuites ou le jardinage pour épauler les potagers du quartier. Pour le reste, outre le très attendu tournoi international de ping pong des Tanneries, il y a aura pas mal de surprises à préciser, et de l'espace pour vos propositions de lectures, jeux de pistes, dérives urbaines & co…
D'un point de vue plus pratique, sachez que, depuis le chantier de l'été dernier, on a à notre disposition un sleeping plus sympa, mais que les tentes sont aussi les bienvenues pour éviter d'être trop serré-e-s. Les repas seront végétaliens. On vous invite à laisser votre chien à la maison plutôt que dans votre voiture une fois sur place, et à préférer une venue sur quelques jours plutôt qu'un passage éclair, histoire de prendre le temps de se rencontrer !
Et pour les dijonnais·e·s, il est possible de passer au jour le jour : les chantiers débuteront chaque matin à partir de 10h, et si vous souhaitez nous rejoindre pour les moments plus légers, le programme des festivités sera disponible sur le site.
Samedi 30 juin
boum en soutien au journal Blabla, pour les plus impatient·e·s de nous retrouver
Lundi 2 juillet
début du chantier tout en douceur
Mardi 10 juillet
rangement et fin du chantier
Communiqué : Dijon — la police déjoue un complot anarchiste !
Version mise en page pour lecture et impression : fichier PDF.
Ce samedi 2 juin 2012 à 18h, une demi-douzaine de fourgons de gardes-mobiles et autres équipes des "brigades anticriminalité" sont venus se positionner devant l'Espace autogéré des Tanneries, afin de s'assurer que n'aurait pas lieu un… jeu de piste à vélo (dénommé « Alleycat »). Quelques personnes motivées, après une première réussie il y a quelques mois à Dijon, nous avaient en effet sollicité·e·s pour que l'alleycat ait cette fois-ci pour point de départ les Tanneries. Pas de soucis de notre côté : nous apprécions ces "courses d'orientation ludiques et décalées". Mais pas de chance avec les autorités, puisque le Directeur Départemental de la sécurité publique (DDSP), s'est déplacé en personne, avec toute son escorte, pour nous annoncer qu'un arrêté préfectoral interdisait fermement la tenue de l'« alleycat » !
Renseignement pris, le cyclo-jeu de piste avait été qualifié de « manifestation anarcho-libertaire ». De quoi faire frémir dans les chaumières ! Ce serait le Préfet de "zone de défense" de Metz, en lien avec le Ministère de l'Intérieur et en concertation avec la Préfecture de Bourgogne, qui aurait pris un arrêté d'interdiction dans le cadre du plan national de sécurité, en appelant une compagnie de gendarmes mobiles de Bordeaux à la rescousse. Rien que ça ! Les autorités semblent avoir fantasmé une horde de cyclopathes déchaînée tout droit sortie de "Mad Max", s'apprêtant à mettre la ville à feu et à sang… Et face aux pressions, les organisatrices, désemparées, nous ont informé·e·s qu'elles préféraient annuler la course…
Mais quelle mouche a piqué ces Messieurs haut placés ? Serait-ce la chaleur ? Les nouveaux venus au pouvoir ont-ils décidé de montrer les muscles et de prouver qu'ils pouvaient eux aussi « rétablir l'ordre », en commençant par interdire… les chasses au trésor et les rébus ? La chasse aux dits « anarcho-autonomes » a-t-elle repris en mode grand guignol, malgré le départ de Squarcini, ex-chef de la DCRI ? En tout cas, il n'y a pas à dire, le "changement" se fait sentir !
Perplexes, nous avons cherché à comprendre le phénomène ubuesque. Il était certes annoncé une "Alleycat des bandits", "course d'orientation clandestine en vélos de tous genres (tandem, cargobike, BMX, pignon fixe, rétropédalage, course, vélo couché, etc.) à travers la ville. Top départ aux Tanneries, checkpoints mystères, puis… Grand bal des gangsters à la salle polyvalente Jacques Mesrine (rue Philippe Guignard) - bal dansant typé boum énervée, jusqu'à l'aube !". Se peut-il qu'un haut gradé paranoïaque, qui n'aurait pas eu la chance d'aller en colo dans sa jeunesse, n'ait pas compris le concept de jeu de rôle ou de bal costumé ? Le spectre du "grand Jacques", serait-il encore assez terrifiant, 23 ans après sa mort, pour qu'à sa seule évocation la police dégaine ? Au rang des raisons invoquées cet après-midi par le DDSP pour aider à justifier leur coup de sang : une fête de rue survenue il y a quinze jours rue Berbisey, et le festival de trois jours organisé la semaine passée aux Tanneries.
Pour mémoire, la fête de rue en question a consisté en l'occupation d'une rue populaire du centre-ville par quelques centaines de personnes durant plusieurs heures, autour d'une fanfare, de projections de films en plein air, de jeux et de danses. Nous ne saurions dire exactement si la fête a laissé plus de canettes sur la chaussée que l'une des rares victoires du DFCO ou autre "concert de rentrée" organisé par le cabinet du maire, mais selon les témoignages les plus variés, il semblerait que l'on s'y soit bien amusé. Si nous sommes touché·e·s de l'attention des autorités, il nous serait cependant difficile d'en dire plus à ce sujet : si certain·e·s acteurs et actrices des Tanneries ont sans doute pu être aperçu·e·s en train de danser dans la rue, nous ne sommes pour autant pas les organisateurs de cette soirée. Sans nous désolidariser d'une initiative fort sympathique, nous ne voudrions pas tirer la couverture à nous : certains groupes de dijonnais·e·s ne nous attendent heureusement pas pour s'organiser et mettre un peu de joie et d'intensité inattendues dans la ville.
En ce qui concerne le festival qui a accueilli plus d'un millier de personnes pendant 3 jours, il nous serait reproché d'avoir bloqué une partie du boulevard de Chicago en y jouant au ping pong et au baby-foot un matin de Pentecôte, et d'avoir provoqué quelques protestations de voisin·e·s pour du bruit excessif, en l'occurrence un peu de mauvaise disco. A cet égard, inutile de nier ou de tenter de décharger nos crimes sur quiconque, car les faits qui nous sont imputés peuvent sans doute nous être attribués. À notre décharge, nous répliquerons que ce n'est pas la mort du petit bonhomme, et qu'en bientôt quinze ans d'évènements publics hebdomadaires, nous nous sommes toujours attaché·e·s à entretenir de bonnes relations avec le voisinage et à ce que nos soirées se passent bien, sans vigiles ni policiers. Et nous entendons bien que cela puisse continuer ainsi.
Ce samedi 2 juin au soir, pendant que les renforts stagnaient au commissariat ou au centre-ville, des fourgons bleutés se sont déplacés aux deux extrémités de la rue Phillipe Guignard — où se situent divers potagers collectifs et familiaux sur des terres menacées — pour y établir des « checkpoints ». Leur mission : interdire l'entrée à la "boum" annoncée près d'une ferme maraîchère occupée pour clore l'« alleycat ». En effet, un arrêté — municipal cette fois — prohibant toute festivité dans la "salle polyvalente Jacques Mesrine" avait été placardé pour l'occasion !
Au-delà de la farce que constitue cette mobilisation policière extraordinaire, cette situation témoigne de manière beaucoup plus préoccupante d'une volonté — affirmée cet après-midi même par le DDSP — de répression de tout évènement dans l'espace public, dès lors qu'il ne rentre pas docilement dans les cadres institutionnels lisses, les demandes d'autorisation préalables, les embrouilles administratives, les normes de sécurité agréées et tout ce qui s'ensuit. Cela fait pourtant longtemps, à Dijon comme ailleurs, que quantité de manifestations — qu'elles soient ludiques, sportives, culturelles ou politiques — sont organisées hors de ces carcans. De notre point de vue comme de celui de quantité d'individu·e·s et d'associations que nous côtoyons, il s'agit là d'une liberté précieuse, qu'il importe de conserver face au rouleau compresseur normalisateur. C'est notamment ce qui permet de vivre gaiement, même quand on a ni le pouvoir ni l'argent, et d'avoir la marge de s'opposer au monde dominant.
Sans présumer de la suite, et puisque le ridicule ne tue pas, espérons au moins que l'insolation retombe, et qu'ils en restent là !
Mais rien n'est moins sûr : la semaine prochaine les Tanneries accueillent cette fois une « cartonnade » ! Attention, car il s'agira là de personnes lourdement « armées »… Peut-être faudra-t-il doubler les effectifs !?
2 juin 2012,
Espace autogéré des Tanneries
« Welcome back, riot prrrl ! »
Au passage, le rollerderby aux Tanneries (et ailleurs), c'est ici !
2011
Journées portes-ouvertes, les 23-24-25 septembre 2011
3 jours de graff, projections, concerts, discussions, expos, repas, danses et mouvements pour découvrir les Tanneries, soutenir les espaces autogérés, croiser les luttes, fêter 13 ans de résistances et turbulences et se donner des forces pour la suite, avec ceux et celles qui ont forgé l'histoire du lieu, celles et ceux qui la prennent en route.
3 jours pour signifier que l'aventure continue, que l'on ne déménagera pas sans conserver un espace stable et autonome, et que tout cela dépendra toujours de notre force collective !
La suite du programme est disponible ici. Vous pouvez également cliquer sur les images ci-dessus pour agrandir l'affiche et son verso.
Avenir de l'espace autogéré des Tanneries — Communiqué de mise au point
Hier, nous apprenions que la Mairie avait fait voter au Conseil Municipal un budget destiné à pouvoir reloger l'espace autogéré des Tanneries. Aujourdhui, face aux flous créés par cette annonce, ou aux franches attaques de l'opposition municipale, il nous semble nécessaire de « mettre les points sur les i ». Ce d'autant plus qu'en réalité, rien n'est réglé en ce qui concerne l'avenir de l'espace autogéré.
L'espace autogéré des Tanneries, c'est — effectivement — une salle de concert accessible à tou·te·s, et investie par des dizaines d'associations et de collectifs dijonnais·es, attirant de multiples groupes locaux et internationaux chaque année, ainsi que des centaines de personnes chaque semaine. C'est un espace indépendant et ouvert, qui fonctionne sans hiérarchie ni subventions, et qui abrite de nombreux autres projets collectifs. C'est une bibliothèque, des locaux de répétition, une salle de sports, de cinéma, des ateliers vélo/mécanique, de l'impression et de la sérigraphie, un potager, des projets de médias indépendants et d'informatique libre, une zone de gratuité, des espaces de réunions. C'est aussi un lieu de vie collective en rupture avec l'isolement et l'atomisation des individus. C'est enfin un espace de convergence de luttes, de mise en commun et de pratiques critiques des rapports marchands et de domination.
Cet espace est né d'une occupation, en octobre 1998, de locaux industriels laissés à l'abandon par la mairie de Dijon. Depuis 12 ans, nous nous sommes employé·e·s à restaurer, aménager, construire dans ces locaux à nos seuls frais (et non pas aux frais du contribuable comme le fantasme l'opposition, qui a été, rappelons-le, la première à négocier avec nous une convention, du temps du Maire Poujade). Pendant ces 12 ans, quelle que soit la couleur de la muncipalité, nous avons cependant dû lutter, à diverses reprises, pour garantir que le lieu ne soit pas expulsé. Le soutien populaire a toujours été fort, aussi bien à Dijon que beaucoup plus largement en Europe, où l'espace autogéré est devenu un symbole de dynamiques culturelles, sociales et politiques indépendantes, autogestionnaires et contestataires.
Il y a 3 ans, la Mairie annonçait qu'en cas de projet d'urbanisme, elle proposerait des solutions de relogement garantissant la continuité du projet Tanneries, et la remise en œuvre des activités actuelles. Nous avons été clair·e·s, de notre côté, sur le fait qu'il n'était pas envisageable de quitter ces lieux pour nous retrouver dans un cube de tôle vide, sans l'assurance de conserver notre autonomie, de pouvoir redéployer la diversité de nos activités, et d'obtenir un bail stable.
Si, aujourd'hui, la Mairie s'engage sur certains travaux infrastructurels qui ne font que partiellement compenser la perte de tous les aménagements réalisés au fil des années, il ne s'agit en aucun cas d'une subvention de fonctionnement régulière, dont nous n'avons jamais voulu et ne voulons pas ! Rappelons que cet engagement financier sera largement compensé par la mise en vente au prix fort des terrains actuels à des promoteurs immobiliers. Rappelons aussi que l'importance de cette somme très ponctuelle (1 millions d'euros) est toute relative par comparaison avec les subventions bien réelles allouées chaque année aux diverses structures culturelles de la ville, de l'Auditorium au Zénith en passant par le Grand Théâtre (pour ne citer que l'Auditorium, la ville de Dijon donne annuellement environ 3 millions de subventions de fonctionnement, pour un coût de construction de 53 millions, tandis que le budget annuel accordé aux subventions culturelles est d'environ 50 millions). Précisons aussi que malgré l'apport municipal sur certaines partie du gros œuvre — indispensable vu l'état squelettique du bâtiment proposé — nous aurions encore bien des chantiers d'ampleur à réaliser pour reloger les activités.
Mais nous tenons surtout, aujourd'hui, à attirer l'attention sur le fait que nous ne sommes pour l'instant arrivé.e.s à aucun accord sur un bail qui garantisse l'avenir et l'indépendance des Tanneries. Rien ne servirait de déménager, si cela impliquait une situation plus précaire encore que par le passé permettant à la Mairie de nous expulser à tout moment, ou une marge d'autogestion plus limitée, qui ferait alors perdre au projet son sens et sa singularité de fonctionnement. Nous attendons donc de voir ce qui va avancer sur cet aspect dans la suite des négociations. En l'absence de solution satisfaisante à ce sujet, nous ne sommes pas parti.e.s — travaux ou pas — et restons déterminé·e·s — si cela s'avèrait nécessaire — à faire résonner le soutien aux Tanneries dans la rue, et à rappeler que cet espace autogéré est défendu dans sa globalité par de nombreuses personnes et associations, à Dijon et ailleurs.
Pour ceux et celles qui ne seraient jamais passé·e·s par ici, ceci est aussi une invitation à venir découvrir l'espace autogéré, plutôt que de s'en tenir aux fantasmes et "on-dit".
Le 29 juin 2011,
L'assemblée de l'espace autogéré des Tanneries
2009
Tanneries et convergence des luttes... pour des espaces de résistance!
À l'occasion du premier mai, plusieurs collectifs proches ou partie prenante de l'espace autogéré ont souhaité s'exprimer sur l'importance d'un lieu comme les Tanneries, comme composante du mouvement social.
- tract PDF — pour lire et imprimer
Festival et journées portes-ouvertes aux Tanneries
L'espace autogéré des Tanneries et l'Interlibertaire vous invitent à les rejoindre lors de la manifestation du premier mai, et après. "Les Tanneries, c'est loin d'être fini", et nous entendons bien le prouver.
À commencer par quatre jours de portes-ouvertes, initiatives et festivités, auxquels vous voici convié·e·s:
« Les Tanneries, c'est loin d'être fini! »
Le 20 janvier 2009, l'Espace autogéré des Tanneries faisait une nouvelle fois la une du Bien Public, avec une manchette à sensation titrant "Les Tanneries, c'est bientôt fini ?".
Les dijonnais·es apprenaient ainsi que selon un porte-parole de la Mairie, la destruction du lieu était inéluctable, en raison d'un projet d'urbanisme visant à remodeler entièrement la friche du boulevard de Chicago. Et ce dernier d'ajouter: "les entreprises dijonnaises ont économiquement besoin de ce type de chantiers". S'en suivait l'évocation floue d'un relogement de certaines activités « culturelles » des Tanneries, mais l'intention nette d'en amputer l'espace d'habitation.
L'article allait immédiatement provoquer des dizaines de réactions sur le site du Bien Public, entre fantasmes grotesques et réponses informées, entre ceux qui souhaitent voir dans l'espace autogéré un repaire de terroristes en puissance, celles qui le considèrent comme un résidu de mai 68 "à brûler au lance-flammes", et celles et ceux qui, pour avoir croisé le chemin de cet espace de liberté au détour d'années d'activités, de constructions et de luttes collectives, en ressentent l'importance et y sont attaché·e·s.
Le surlendemain, 600 imitations de la manchette du Bien Public titrant cette fois "Les Tanneries, c'est loin d'être fini !" étaient collées dans Dijon, autour de la Mairie, et se substituaient à la une du jour chez bon nombre de marchands de journaux du centre ville. Ce détournement rappelait à sa manière les diverses luttes menées aux cours des 10 dernières années par l'Espace autogéré des Tanneries face aux mairies successives et aux menaces d'expulsion répétées: des manifestations aux occupations, en passant par l'installation de cabanes dans le square des ducs, les concerts de rue et journées portes-ouvertes, le large soutien des dijonnais·es, mais aussi de nombreux réseaux, collectifs et individus venus de toute l'Europe...
Le texte qui suit présente les premières réflexions à chaud (en janvier 2009) de participant·e·s à l'Espace autogéré des Tanneries, à l'heure où se débattent des stratégies collectives face à cette nouvelle menace.
- texte brut — pour lire
- tract PDF — pour imprimer
« 69 » : Ungdomshuset, le film
En 2007, Copenhague s’embrasait pendant des journées entières et des actions de solidarité survenaient un peu partout dans le monde. Copenhague est une de ces nombreuses villes européennes à être nettoyée de l’intérieur par les autorités municipales. Mais la résistance qui s’est organisée à l’encontre de l’expulsion d’une maison autonome de la jeunesse, Ungdomshuset, a porté cette conflictualité à un niveau nouveau à Copenhague. Cette lutte est devenu le symbole pour toute une partie de la population du refus d’un tournant conservateur dans la politique danoise, et un exemple de ténacité maligne dans la révolte, qui a redonné un élan aux espaces autogérés et aux luttes qu’ils portent au-delà des frontières.
"69" décrit les 6 derniers mois de l’histoire de cette espace autonome à travers les yeux de personnes impliquées dans la résistances avec des extraits de réunions, actions, émeutes, vie quotidienne dans l’espace, et l’expulsion filmée depuis l’intérieur de la maison. Ce documentaire explore la dynamique entre répression et radicalisation.
La combinaison entre une réalisatrice impliquée dans la scène radicale et un budget de production de film professionnel est un cocktail controversé. Depuis sa première danoise en octobre dans le quartier autogéré de Christiana avec 3000 personnes, le film a obtenu trois récompenses dans des festivals de films internationaux.
Projection en avant-première à l'espace autogéré, vendredi 6 mars à 20h, suivie d'un débat avec des militant·e·s d'Ungdomshuset et d'un point sur les menaces actuelles à l'encontres des Tanneries.
2008
Invitation à un grand chantier d'été: « les 12 travaux des Tanneries »
A l’heure des bilans et perspectives, les Tanneries se mesurent aux grands faits herculéens avec la réfection intégrale de cet espace autogéré, en un temps épique de VII jours!
X ans de luttes, de vie, rythmées par une praxis et une poesis constantes, bercées par les douces mélopées punk, oï, noise et free jazz… Mais surtout, X ans de quête épique et grisante vers cet incessant objectif qu'est le renversement de l’Olympe, sans doute facilité par une amélioration globale de ce lieu aux structures vieillissantes (si si, X ans, tout de même !), mais néanmoins toujours fringantes.
L’Espace Autogéré des Tanneries se fera donc un plaisir de vous accueillir, entre les 20 et 27 juillet 2008, pour un chantier collectif où échanges de savoirs, bonne humeur, réjouissances et mangeailles vegan seront de mise !
Le détail du programme est à découvrir en cliquant sur les images, où, si vous aimez le texte brut, ici.
Mobilisation internationale de soutien aux squats et espaces autogérés
En novembre dernier, l'espace autogéré aceuillait une réunion intersquat rassemblant près de 130 personnes venues de toute l'Europe, pour faire face à la multiplication des offensives visant les lieux autonomes comme le nôtre.
Nous relayons donc l'appel lancé à tou·te·s ceux et celles qui se sentent concerné·e·s par le devenir de nos rares espaces de liberté, pour que des actions décentralisées de soutien aux espaces autogérés, squattés ou non, aient lieu partout les 11 et 12 avril 2008.
Toutes les infos se trouvent sur april2008.squat.net.
2007
La fulgurante Inauguration de la bibliothèque
Au programe :
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Du lundi 8 au jeudi 11 octobre, à partir de 10h :
Quatre jours de chantiers sur le recensement des livres et sur les modes d'emprunts, ainsi que sur le tri et le stockage intelligible des fonds d'archives thématiques et piles de fanzines encore endormis dans des cartons. -
Mardi 09 octobre - 20:30 :
Soirée de lectures sur des récits d'expériences de squats dans le cadre de la publication d'une version augmentée du Squat de A à Z en livre. -
Mercredi 10 octobre - 19:30 :
Réunion sur le fonctionnement régulier et les prochains évènements et projets de la bibliothèque de l'Espace Autogéré des Tanneries. -
Jeudi 11 octobre - 20:30 :
Problème de rackett et balles perdues - Introduction à l'internationale situationniste et tournoi de ping pong. -
Vendredi 12 octobre - 16:00 :
Echauffements vocaux et découpe de poireaux. -
Vendredi 12 octobre - 19:00 :
Soirée d'inauguration de la bibliothèque - Petit fours et discours, cabaret lecture et karaoké. Vous pouvez apporter un texte de votre choix, à mettre en scène ou à faire savourer à haute voix. -
Samedi 13 octobre - de 15:00 à 17:00 :
Des mots plein les hangars - Bibliothèques insoumises et diffusions insolites. Présentations et discussions autour de différentes expériences, telles que : le site web infokiosques.net et la réalisation / diffusion de brochures, la vie des bibliothèques militantes (l'ex-Tour de Genève et autres...), l'éducation populaire à travers les cafés-lecture, une maison d'édition indépendante : Tahin Party. -
Samedi 13 octobre - 18:00 :
Intervento - Spectacle à 3 voix sur le mouvement autonome et les luttes des années 70 en Italie. -
Samedi 13 octobre - 21:00 :
Repas et retour en discussion sur l'Intervento. -
Dimanche 14 octobre - de 14:00 à 16.00 :
Espaces partagés d'écriture - Présentations et discussions autour de différentes expériences, telles que : l'écriture de la mémoire ouvrière à Clermont-Ferrand, expériences d'ateliers d'écriture. -
Dimanche 14 octobre - 16:00 :
Atelier d'écriture : Imaginaires bibliothèquesques
Si vous souhaitez diffuser l'information :
L'Espace Autogéré des Tanneries reste et restera!
Après la manifestive du 19 mai et l'occupation des arbres du square des Ducs, l'Espace autogéré des Tanneries vient de remporter une sérieuse victoire, en obtenant la garantie de pouvoir rester jusqu'à au moins juin 2011 dans ses locaux.
Pour plus d'informations, veuillez voir notre récit de la manifestive et bilan de la situation (version en texte brut ici).
Nous vous invitons à venir fêter ça les 9 et 10 juin. En attendant, nos pensées et solidarités vont à tous les autres espaces autogérés actuellement en lutte, comme le Köpi (Berlin), Blitz (Oslo), ou encore Ifanet (Thessalonique), qu'il s'agit de ne pas oublier.
De Copenhague à Barcelone en passant par Berlin, solidarité internationale
Le 19 mai à Barcelone (Catalogne), le 8 mai à Berlin (Allemagne), et le 3 mai à Copenhague (Danemark) se sont déroulées des manifestations de soutien aux espaces autonomes, et notamment à l'Espace autogéré des Tanneries. Ce, à l'initiative des amitiés, solidarités et complicités dispersées dans toute l'Europe, sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Cependant, presque partout, celles-ci se sont heurtées à la violence policière, et appellent en retour soutien de notre part!
Les 9 & 10 juin: concerts et portes-ouvertes aux Tanneries
Attention, changement de programme ! Dans la mesure où la mairie a cédé sur nos revendications, nous conservons les concerts et portes-ouvertes annoncés pour les 9 et 10 juin, mais acceuillerons l’ensemble des activités aux Tanneries plutôt que dans les rues dijonaises. Ce sera toujours l’occasion de fêter 10 ans d’espace autogéré, de présenter nos activités et de visibiliser d’autres résistances en cours.
Samedi après-midi, les journées portes-ouvertes commenceront avec un concert en plein air, accompagné de tables de presse, de bouffe vegan et d'interventions. Seront présent-e-s: Keny Arkana, Guérilla Poubelle et René Binamé.
Samedi soir et dimanche, se succèderont projections et débats sur les résistances de squats, concerts electro/dub/metal, jam break graf' sur fond de mix hip-hop, présentation de la lutte d'Oaxaca au Mexique, entre autres discussions autour du contrôle social et de la biométrie.
Le programme détaillé est disponible ici.
Manifestive, samedi 19 mai 2007
C'est dans les semaines à venir que notre avenir se joue et nous prévoyons donc une succession d'actions en mai et juin afin de prouver une nouvelle fois notre détermination à rester là où se sont construits dix ans d'expressions subversives et de projets turbulents.
Nous vous appelons donc toutes et tous à nous rejoindre pour une première manifestation le samedi 19 mai. Les défilés plan-plan nous ennuient alors nous désirons faire de cette manif une action collective, ludique, musicale, rageuse et participative.
Si vous souhaitez nous aider à préparer l'évenement (banderolles, découpages, déguisements, collages, etc.), deux après-midi sont prévues aux Tanneries:
- le dimanche 13 mai, à 15h;
- le mercredi 16 mai, à 15h.
Plus d'infos: ici — Affiche là (PDF haute qualité: 31 Mo)
Manifs anti-Sarkozy: droit de réponse à la Gazette de Côte d'Or
Dans un article intitulé « Anars de vivre », la Gazette de Côte-d'Or offre une tribune confortable et sans polémique à quelques pontes locaux de l'UMP. Ceux-ci crachent confortablement insultes et haine sur les participant·e·s à la manifestation anti-Sarkozy du 6 mai au soir. François-Xavier Dugourd, conseiller municipal, y affirme de surcroît « que la plupart des fauteurs de troubles viennent des Tanneries, cet endroit qui ne cesse de poser des problèmes ». Alexis Billebault, rédacteur en chef de la Gazette, reprend par la suite à son compte cette affirmation sans la moindre distanciation, en parlant des « artistes » qui se seraient « défoulés » sur du mobilier urbain. Foin de déontologie, il ne s'est évidemment pas donné la peine de venir nous demander notre point de vue sur la question.
De notre coté, nous tenons donc à remercier M. Dugourd de la grande popularité qu'il ne cesse de nous prêter... dans l'espoir de nous criminaliser. Cependant, et malgré la solidarité que nous ressentons vis à vis de ceux que le programme sécuritaire et ultra-libéral de M. Sarkozy menace et révolte, nous tenons à préciser que quelques centaines de dijonnais·e·s n'ont, ce soir-là, pas attendu les Tanneries pour descendre dans la rue et exprimer leur colère.
La suite: ici.
Soutenir les Tanneries: appel aux associations et collectifs
Parmi diverses autres initiatives et actions de résistance, nous avons, avec le conseil de diverses structures solidaires, écrit une lettre ouverte à l'intention du Maire de Dijon. Nous espérons voir cette lettre co-signée par de nombreux collectifs et associations afin de leur démontrer une nouvelle fois la solidarité dont nous pouvons bénéficier.
Plus d'infos sur l'initiative ici.
Voici la lettre de soutien à signer et envoyer à la mairie:
Espace autogéré des Tanneries en danger - communiqué du 24 mars 2007
En mars 2007, nous apprenions que la municipalité s'apprêtait en toute discrétion à céder le terrain sur lequel se trouve l'Espace autogéré des Tanneries à la Générale de Santé, dans le but d'y construire une clinique privée.
L'Espace autogéré des Tanneries est alors entré en résistance, annonçant le début d'une nouvelle campane de soutien, par un communiqué daté du 24 mars 2007. Le voici, traduit, en diverses langues:
- en français (versions mises en page: tract A5 (PDF), A4 recto/verso (PDF, à imprimer puis plier soi-même)
- en anglais
- en espagnol
- en allemand
- en italien
- en basque
- en catalan
- en russe
- en grec
Voir aussi: nouvelles du 3 avril 2007 à 10h00
Copenhague: soutenons Ali et tou-te-s les inculpé-e-s d'Ungdomshuset
Le 1ier mars 2007 au matin, Ungdomshuset (centre anarchiste occupé à Copenhague) était expulsé par un impressionnant dispositif policier. 37 personnes étaient arrêtées, dont notre ami Ali, malheureusement rejoint-e-s par quelques 500 personnes, après deux jours de résistance émeutière et de répression policière.
Ci-dessous, un communiqué de soutien et appel à initiatives de solidarité, écrit au 3 mars 2007:
- en français
- en espagnol (en castellano/espanol)
Et une mise à jour au 9 mars 2007:
Chantier collectif: atterrissage de la "bibliothèque en feu!"
Après l'édition 2006 de chantier presque printanier autour des espaces d'activité et avant l'édition 2008 autour de la pratique des boums, voilà le chantier 2007, autour d'un projet de bibliothèque aux Tanneries, du 10 au 20 mars.
Outre le riche fond de la "bibliothèque en feu" de Lyon, contenant des centaines d'oeuvres ayant voyagé de squat en squat dans les années 90, la bibliothèque aceuillera l'importante collection de livres de Stéphane Kremer, ex-squatteur dijonnais et ami, décédé en avril 2005.
- invitation (à imprimer, format PDF)
2006
"Længe leve Ungdomshuset!"
Communiqué et appel à soutien pour un squat danois en résistance, il s'agit d'une déclaration de soutien de gens des Tanneries à Ungdomshuset, mythique centre autonome de Copenhague, dont l'histoire, l'identité et les pratiques recoupent en bien des points les nôtres.
- texte original (en français)
- traduction partielle (en anglais)
Le texte fait suite à l'appel d'Ungdomshuset à une mobilisation internationale, et, notamment, aux évènements du 16 décembre 2006, après que quelques mille activistes aient affronté la police qui cherchait à dissoudre la manifestation de soutien au lieu. Plus d'infos sur le site d'Ungdomshuset et sur Indymedia Danemark. Ci-dessous, quelques photos.
ERIS
Courant 2006, la Mairie de Dijon décidait de prêter des locaux adjacents des Tanneries aux ERIS (Équipes Régionales d'Intervention et de Sécurité), troupes de choc de l'Administration Pénitenciaire, afin que celles-ci puissent s'entraîner à mater des révoltes et fracasser du prisonnier. S'il était clairement hors de question de les avoir comme voisins, il s'agissait tout autant d'informer sur leur nature et de s'opposer à leur installation dans quelque local que ce soit. Aussi les documents suivants furent-ils largement distribués aux associations dijonnaises:
- Lettre ouverte à la Mairie de Dijon contre l'attribution d'un lieu d'entraînement aux ERIS, bd de Chicago (format A4, fichier PDF);
- Quelques documents sur les ERIS (format A4, fichier PDF);
Avant...
On a beaucoup de documents, éparpillés entre des disques durs et des cartons, qui, avec le temps, se retrouveront ici, nous l'espérons. En attendant, si vous avez des photos, des vieux tracts, ou quelque bout de ce passé à scanner et à nous envoyer, merci de nous les faire parvenir à tanneries-tech à squat point net!